Quand je repars, David, qui ne m'a pas du tout gonflé l'addition au final,
me charge de le recommander auprès de mes amis, et m'accompagne un bout de
chemin sur son vélo pour me mettre sur la bonne route. La veille, il m'avait
dit qu'il est (ou était) prof d'agronomie, et sa femme prof de sciences
sociales.
La route toujours plein sud, est très peu fréquentée, et en meilleur état
que je craignais.
Je longe des terres agricoles, des fermes, bananeraies....
Je longe des terres agricoles, des fermes, bananeraies....
Lors d'une pause à l'ombre d’un petit bâtiment isolé qui abrite les pompes pour l'irrigation, un paysan vient me saluer, m'explique qu'il vient ouvrir / fermer les vannes, on discute un peu et il m'offre gentiment des fruits qu'il venait de ramasser.
Comme il me
dit qu'il "toca la guitara", c'est vraiment de la chance, je suis
très heureuse de lui offrir à mon tour un jeu de cordes et de médiators, de la
part de mon ami musicien Philippe (et j'espère qu'il me lit !) qui m'en a
confié tout un lot.
Une fois sortie des circuits touristiques, je constate avec plaisir que les rencontres ne sont plus systématiquement des relations commerciales, mais tournent souvent en échanges spontanés et amicaux, et ça fait du bien.
Justement, un petit souvenir d'hier : je cherchais à acheter une bouteille d'eau (ici, l'eau du robinet n'est pas potable), et un homme qui attendait à l'arrêt du bus m'a conduit à une maison voisine, où une adorable grand-mère m'a servi 2 grands verres, en s'excusant que l'eau n'était pas fraiche (me fait comprendre qu'il y a eu une coupure de courant), elle n'a rien voulu accepter en retour.
Sans m'arrêter à la ville de Jagüey Grande, je reprends un petit bout d'autopista, sirote un excellent jus de citron à un stand génial de jus de frutos naturales, et reprends une autre route vers le sud jusqu'à Playa Larga. Juste après cet embranchement se trouve la Finca Fiesta campesina.
Une fois sortie des circuits touristiques, je constate avec plaisir que les rencontres ne sont plus systématiquement des relations commerciales, mais tournent souvent en échanges spontanés et amicaux, et ça fait du bien.
Justement, un petit souvenir d'hier : je cherchais à acheter une bouteille d'eau (ici, l'eau du robinet n'est pas potable), et un homme qui attendait à l'arrêt du bus m'a conduit à une maison voisine, où une adorable grand-mère m'a servi 2 grands verres, en s'excusant que l'eau n'était pas fraiche (me fait comprendre qu'il y a eu une coupure de courant), elle n'a rien voulu accepter en retour.
Sans m'arrêter à la ville de Jagüey Grande, je reprends un petit bout d'autopista, sirote un excellent jus de citron à un stand génial de jus de frutos naturales, et reprends une autre route vers le sud jusqu'à Playa Larga. Juste après cet embranchement se trouve la Finca Fiesta campesina.
A la Finca Feria campesina |
Comme ça se
visite, et que c'est accueillant, tranquille et super ombragé, ça me fait un
prétexte pour une belle pause au calme. Je suis la seule visiteuse, et
j'apprécie le petit jardin des orchidées, et les quelques volatiles en liberté.
Je remarque aussi un petit crocodile (attaché) sur le siège d’une calèche.
Le
resto, les bars et magasins de souvenirs sont entièrement vides, et comme j'ai
pitié, je me sacrifie pour un guarapo (jus de canne à sucre) pressé devant moi,
et je trouve délicieux de mâchonner la tige de canne à sucre qui sert de
touillette.
Guarapo |
Un cochon dans la baie des cochons |
Playa Larga est tout au fond de la fameuse baie des cochons, où a eu lieu en
avril 1961 le débarquement anti-castriste.
C'est pourquoi au long de cette
route, il y a de part et d'autre des tombeaux-mausolées honorant les martyrs de
cette opération.
Au rond point de Playa Larga |
Depuis Varadero, j'ai donc traversé l'île dans toute sa largeur, ou plutôt sa hauteur.
A Playa Larga, je cherche l'adresse d'une casa indiquée par Carlos de l'hostel Mango (il m'avait fourni une petite liste de casas pas trop chères dans plusieurs de mes étapes prévues), mais je me fais doubler par un scooter et son conducteur Raúl, très convaincant, qui me propose sa propre casa. Il parle français, dit qu'il est de Montpellier et marié à une Française. Small world !
En arrivant à sa casa, je réalise que j'avais aussi noté son adresse,
recommandée par l'association Solidarité Cuba, contactée avant de partir, comme
celle d'un ami de l'association. Je suis plutôt contente de la coïncidence,
surtout que la casa est vraiment la plus chouette que j'ai vue jusqu'à présent,
qu'il y a aussi un couple de Français bien sympas dans une autre chambre, que
je vais manger de la langouste ce soir, ... du coup, je décide de rester 2
nuits. Il y a un grand jardin, avec quelques poules et un sympathique cochon.
En cours, l'aménagement d'une 3eme chambre qui devrait être bientôt
opérationnelle. Le soir Raúl nous sert des cocktails à sa façon, nous intègre à
des parties de dominos fort animées avec sa sœur et la cuisinière, et le repas
du soir (le 1er dans une casa) est une vraie orgie ! Le lendemain, temps
maussade, on a même de la pluie, mais j'essaie quand même la plage malgré les
nuages sombres. Et dommage, pas de coucher de soleil sur la mer ! Le 2eme soir,
Raúl organise une séance de karaoké, suivi d'un cours de salsa avec 2 autres
couples (qu'il a rabattus aussi ?), il insiste, mais j'arrive à tout esquiver,
prétendant que c'est sur mon vélo que je suis le plus à mon avantage !
Cours de salsa chez Raùl |
Samedi, c'est le départ sous le soleil et toujours le vent. Je continue à
longer la baie des Cochons, la mer y est bien belle, et je m'arrête d'abord à
la "Cueva de los peces", où il y a un spot de plongée (j'y retrouve
les 2 couples du cours de salsa) et de l'autre côté de la route un trou d'eau
très profond formant une belle piscine naturelle.
Sur la route de Playa Giron |
Cueva de los Peces |
Un peu plus loin, une plagette où je grignote quelques restes de mon petit-déjeuner.
Un camping-car (la 1ère fois que j'en vois un ici !) est garé
là, ainsi qu'un gros camion bleu genre bétaillère autour duquel est regroupée
une très nombreuse famille (12 frères et sœurs, plus enfants et conjoints). 2
des femmes ne tardent pas à venir faire connaissance, elles essaient de me
faire manger et boire (là encore je résiste), et me demandent des stylos et des
cosmétiques (je sacrifie mon eau de toilette). L'une me dit qu'elle n'a pas
d'enfant et qu'elle voudrait bien que je lui présente un fiancé français. Je
repars, avec leur contact à Cienfuegos, et leur bonne humeur me porte jusqu'à
Playa Girón.
Là c'est plus sérieux, et je visite le musée du débarquement, qui détaille tous les épisodes de cette opération, l'attaque et la riposte victorieuse, le tout n'ayant duré que 3 jours et c'est encore aujourd'hui un grand sujet de fierté patriotique.
Dans Playa Girón |
Ensuite, je trouve à la sortie de la ville une casa très sympa aussi (recommandation de Carlos toujours), et repos, tout en retravaillant mon itinéraire des jours à venir.
Mi habitación, les serviettes en forme de coeur , top beau ! |
Superbe ! Merci pour ce beau partage détaillé ; on te suit super bien. Belles rencontres aussi ! Bien à toi, Bises
RépondreSupprimerJe vois que tout roule, que tu te débrouilles bien comme tjs. De belles photos ; BB dit que le scorpion est plutôt un scolopendre, venimeux aussi sûrement ...
RépondreSupprimerA Paris, pluies et virus ...Pour l'instant, on continue nos sorties.
Bises de ML & BB
Magnifique toutes ces photos, c'est super de pouvoir suivre ton voyage avec tes beaux commentaires, je vois que tu fais toujours de belles rencontres.
RépondreSupprimerBonne continuation
Bises Marc
Ouais super!
RépondreSupprimerDe belles images dépaysantes et qui change du temps maussade subit ici depuis plusieurs jours.
bonne poursuite du voyage
Bises
Content de te lire et de savoir que tu es en pleine forme; les rencontres sont toujours enrichissantes, tes photos et tes commentaires nous rapprochent de toi
RépondreSupprimerbonne continuation, avec de grosses bises des Cherry