samedi 14 mars 2020

De Santiago à Baracoa



Sur le Parque Cespedes, je fais aussi la connaissance de Romulo, un guitariste qui joue seul et bien. Quand je lui dis que je pourrais lui fournir des jeux de cordes pour sa guitare, il est aux anges et à même du mal à y croire ! Il me montre celles montées sur sa guitare, qui sont en fin de vie, et là je suis sûre que le "regalo" de Philippe sera bienvenu et bien employé. On se donne RV au même endroit en fin de journée pour la transaction.

Parque Cespedes
L'ayuntamiento

J'occupe l'après-midi à me balader autour de ce Parque Cespedes, entouré de l'Ayuntamiento, du bel hôtel Casa Grande, de la cathédrale.

La Cathédrale

 Je vais aussi visiter le musée  Emilio Bacardi Moreau (le Bacardi du rhum !), où le 1er étage, bien climatisé, concentre des toiles principalement du 19ème, du 20ème aussi, plutôt intéressantes, même si je n'ai pas retenu les noms des artistes. J'ai lu que la plupart des œuvres sont arrivées du Musée du Prado en prêt pour une exposition, mais n'y sont jamais retournées. Au rez de chaussée, on trouve des témoignages de l'occupation ancienne de l'île (silex, poteries), et de la conquête espagnole. Dans une autre salle, 2 effrayantes momies précolombiennes en position fœtale, une tête réduite à la mode jivaro, et aussi quelques pièces égyptiennes, dont une autre momie, allongée celle-ci, et un sarcophage (Barcadi était passionné d'égyptologie). Pas de photos (supplément de 5 CUC rédhibitoire).
 
Encore vue de la terrasse de la casa

De retour à la casa, je retrouve cette jeune Française au joli prénom d'Armoni (rencontrée à la Havane puis hier dans le bus). Nous allons ensemble au rendez-vous avec Romulo, qui est venu en chemise blanche, car il va jouer dans des restaurants ce soir, et il est tout ému que j'ai tenu parole.

Romulo le musicien

Et avec Armoni

 Puis, nous dînons dans un petit resto et profitons d'une fraîche et verdoyante petite terrasse sur le toit, en échangeant autour d'un mojito les dernières nouvelles sur le coronavirus, et en délirant sur les conditions d'une éventuelle quarantaine (une vieille caserne délabrée, ou un hôtel all inclusive à Varadero?), d'autant plus que l'adresse de notre casa est Calle Mariano Corona  !
Je reviendrai à Santiago dans quelques jours, mais pour le moment, je voudrais aller à Baracoa, encore plus à l'Est, alors je me lève tôt le lendemain pour être au terminal des autobus à 7h.

Une escale pendant le voyage en bus

 
 
Une escale à Guantanamo (je manque de temps, mais j'aurais bien aimé y passer au moins un jour), et ensuite on prend une route de montagne somptueuse "la Farola" qui serpente dans une végétation tropicale luxuriante, un vrai changement.  A vélo, la route doit être physique, surtout avec cette chaleur !
A l'arrivée à Baracoa, ça devient sérieux. Les employés de Viazul portent tous un masque et on ne peut pas sortir du terminal sans s'être frotté les mains avec un liquide (venant d'une bouteille en plastique au couvercle percé) qui sent l'eau de Javel.

mon bicitaxi en arrivant à Baracoa
 Un bicitaxi envoyé par ma casa (du réseau habituel) m'attend et me conduit chez Yonel y Kirenia. Bien sûr, on me parle des 3 ou 4 touristes italiens dépistés à Trinidad, des mesures prises hier par Macron, de celles de Trump concernant les vols venant d’Europe…
Hatuey, mort le à Yara (Cuba), était un chef taïno de l'île d'Hispaniola qui lutta contre les conquistadors



 
Dans l'après-midi, je visite Cubatur, Ecotur, Havanatur, etc en espérant réserver une excursion pour le lendemain au parc Humboldt. Dommage, ce n'est pas possible, peut être dimanche, alors je me rabats sur une autre au Yumuri. Au petit supermarché où je cherche à acheter un pique-nique pour demain, pareil, on est obligé de passer au désinfectant.

 
Tous concernés


 

 



 

 

 

 

Repos et dîner à la casa avec des habitués Italiens, qui évidemment me parlent encore du virus.

vendredi 13 mars 2020

.De Cienfuegos à Santiago



Finalement, la journée de route entre Cienfuegos et Trinidad se passe très bien. Petit déj copieux comme d'habitude : Tita me rajoute des tranches de pâte de goyave confite, pour me donner des forces, mmmm ! et une banane et une goyave en plus pour la route.
Sur la route de Trinidad

 Elle me confie une mission : rapporter 2 jeux de clés à Juanita (ma casa de ce soir à Trinidad), que des voyageurs avaient oublié de lui rendre en partant. Je pars à 8h,  et les 80 et quelques kms passent plutôt bien. Il y a toujours du vent, mais je vais contourner le massif de l'Escambrey, qui m'abrite, la route est agréable, vallonnée, très belle et son revêtement est plutôt bien roulant, beaucoup de végétation, puis on longe la côte jusqu'à Trinidad. 


Indien Taïnos





 
Juanita ne peut pas m'accueillir, et ça ne m'étonne pas trop, car les Françaises de ma casa dormaient encore ce matin quand je suis partie, mais elles allaient aussi à Trinidad, ...et comme nous allons tous de préférence dans les casas du réseau de Carlos ! Mais elle me conduit dans une autre casa de la même rue, où je suis très bien reçue également. Toute la journée en roulant, j'ai réfléchi, tricoté et retricoté mes plans à venir. Toujours pour des raisons de timing, (je voudrais me synchroniser avec mes amis Martine et Marino, qui seront à Trinidad dans 10 jours), je décide finalement de laisser mon vélo dans cette casa, où je reviendrai donc dans 10 jours. Ça m'évitera de maltraiter mon vélo dans la soute du bus, et j'espère que le temps gagné me permettra de voir plus de sites.

Je me réjouis de revenir à Trinidad bientôt, ça promet de belles visites. En attendant, je vais faire un tour dans le centre. Oh là là,  les pavés des rues sont traîtres !
Les pavés....

Je vais m'asseoir comme tout le monde sur les marches de la casa de la Trova, pour écouter la musique en surfant sur Internet. 
Sur les marches de la Casa Trova


Super musiciens

Puis je retrouve par hasard Christian, un Normand rencontré la veille à Cienfuegos, et on va manger dans un petit resto extra, où de super musiciens viennent jouer toute la soirée, tous les airs (connus) que j'avais grande envie d'entendre : Guantamera, Chan chan, Quizás, Besame mucho....
Le lendemain, réveil encore bien matinal pour moi, car le bus pour Santiago part à 8h, mais check in à 7h30. A Sancti spiritus monte une jeune Française déjà rencontrée à la Havane, et qui revient de Viñales. Finalement,  je n'arrête pas de retrouver des connaissances ! Elle descend à Camaguey, mais sûrement on.se retrouvera à Santiago !
La journée de bus est longue, mais je ne regrette pas d'y être quand je vois les feuilles des bananiers secouées par le vent qui a soufflé sans arrêt !
On arrive avec une heure de retard à Santiago, il est 22h, et comme je veux esquiver les taxis, je me perds un peu pour trouver ma casa. Mais prévenue par Juanita, mon hôtesse attendait bien una chica con bici (mais sans bici ce soir). La chambre est sur les toits, au 3eme étage, heureusement que je suis sans vélo finalement. Le matin, je découvre la terrasse et c'est extraordinaire !
La terrasse de ma Casa à Santiago



Et la vue...

 Mon hôtesse ce matin porte un masque, elle m'explique qu'elle a des allergies, et qu'elle est obligée d'en porter un, à cause du coronavirus.
Dans la rue, je me fais vite un "copain" assez collant qui me suit partout. Il me parle aussi du virus. C'est devenu le sujet de conversation numéro 1 depuis quelques temps. Il m'accompagne à Cubatur (chercher un billet de bus pour demain qui va à Baracoa), et commence à avoir des tas de projets pour moi. Je lui achète à sa demande 2 bouteilles d'huile et lui assure que je ne cherche pas de fiancé pour le moment.
 Enfin tranquille pour explorer la ville, je vais faire un peu d'Internet au parc Cespedes, mais l'ombre y est rare. De très beaux bâtiments tout autour de moi, et de la musique aussi!

mardi 10 mars 2020

De Playa Giron à Cienfuegos




Partie pleine d'entrain ce dimanche matin de l'Hostal Rachel (cf la fameuse liste d'adresses de Carlos). Anaisa, qui m'y a reçue, est un amour, et comme c'est el dia de la mujer, elle m'offre une goyave
! D'ailleurs, c'est également le jour où Cuba passe à l'heure d'été.
Mon départ est aussi encouragé par 3 parisiens, qui logent là aussi. L'un deux bosse à Air France, et vient depuis 30 ans à Cuba, y emmène ses amis, toujours à Playa Giron et justement dans cette casa-là pour faire un break et profiter des sites de plongée. 
 Sur la route de Cienfuegos
    J'hésite à me diriger vers Cienfuegos ou Santa Clara, qui est un peu plus loin. Je pense me décider à Yaguarama, où se trouve l'intersection, mais déjà bien avant j'ai compris que le vent ne me laissera pas de répit.










 Alors, ce sera Cienfuegos, et avec beaucoup de mal, car le vent souffle toute la journée. Heureusement, le temps est couvert, et je n'ai pas à supporter la chaleur en plus (j'ai déjà gagné quelques beaux coups de soleil sur les bras). A Cienfuegos, je vais direct à la casa de Tita y Pedro, où je partage la chambre avec 2 françaises,  dont une déjà rencontrée à la Havane !


Sortie d'école




Parque Marti

 Petit tour au Parque Marti, entouré de très beaux bâtiments (je viens de lire que cette place a été classée au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, et que Cienfuegos a été fondée en 1819 par le bordelais Clouet de Piettre, après avoir quitté la Nouvelle Orléans, vendue aux États Unis par Napoléon). 
La Catedral


Le lendemain, ma 1ere mission est d'aller réserver un voyage en bus Viazul de Santa Clara à Santiago de Cuba, d'une part pour éviter le vent de nord est, d'autre part pour m'avancer un peu. Mais à Cuba, ça ne fonctionne pas comme on croit : après 1h30 de queue devant le bureau de vente où on entre un par un, les voyageurs pour Trinidad sont appelés en priorité pour le check in. Et ensuite... ben c'est 12h07, et le bureau ferme jusqu'à 14h ! Je reviens à 13h30. Et c'est le même cirque : d'autres voyageurs en partance immédiate sont prioritaires. Finalement, il s'avère que le bus depuis Santa Clara sera complet, que "ce sera plus facile d'aller à Santiago depuis Trinidad". En définitive, comme je dois décider rapidement,  je prends un billet Trinidad-Santiago pour après-demain, en espérant que je serai capable de rejoindre Trinidad demain à vélo !!!

Sur le paseo /  Malecon
Mission terminée,  je retourne à la casa, discute avec les proprios et leur cousin de Miami, puis ballade sur le Paseo jusqu'à la mer. Je retrouve un des couples du cours de salsa de Playa Large, qui me conseillent un bar un peu plus loin, à la Punta Gorda, où il y aurait le meilleur mojito de l'île ! 










 En chemin, beaucoup de belles constructions. Mais... du vent, et je m'inquiète un peu pour demain !